La Wilaya IV            الولاية الرابعة التاريخية

 

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Documents

 

- Objectifs révolutionnaires,

in El-Moudjahid, août 1957

- Hassan IV, in Jeune Afrique, 1962

- Massu, Le Torrent et la digue (extraits)

- La vie en Wilaya IV

- Bougara: une plume subtile

 

 

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La crise de l'été 62

La Wilaya IV s’est retrouvée dans situation délicate à la veille de l'indépendance. Subissant les coups de l'armée coloniale, sans pouvoir s’armer à partir de lointaines frontières, elle se trouvait totalement délaissée par une direction extérieure dont différents groupes se préparaient à la course pour le pouvoir.  Mobilisée dans la lutte contre l'OAS, dont l'essentiel de l'activité se concentrait en Wilaya IV, elle a mobilisé toute son énergie pour assurer la continuité de la lutte armée.

Son arbitrage était cependant important pour le moment fatidique, celui de la prise du pouvoir. GPRA dirigé par Benyoucef Benkhedda, disposant de la légalité mais sans troupes, d’un côté ; armée des frontières dirigée par Houari Boumediène, poussant Ahmed Bella de l’autre côté, se disputaient le pouvoir pendant que la rue criait « sebaa snine abrakat » (sept ans, ça suffit).

C’est dans ce contexte que la Wilaya IV, seule organisation territoriale dont les troupes se trouvaient à Alger au moment du cessez-le-feu puis du référendum, a organisé un défilé militaire symbolique le 5 juillet 1962 à Alger, de Birkhadem en passant par l’avenue de l’ALN et jusqu’à Sidi Fredj, lieu de débarquement de l’armée coloniale 132 ans plus tôt.

La Wilaya IV est, dans un premier temps, favorable au respect des institutions. Elle soutient que la révolution a mis en place des institutions qu’il faut respecter et conforter pour bâtir le futur Etat algérien. Ses dirigeants reçoivent de nombreux émissaires, parmi lesquels Mohamed Boudiaf, mais refusent de s’aligner sur un groupe.

Quand l’armée des frontières, qui s’était préparée et équipée, décide de prendre Alger d’assaut, portant Ben Bella au pouvoir, elle n’hésite pas à déclencher le feu contre les unités de la Wilaya IV, dans la région Ksar El Boukharia, au sud de Médéa, par le sud, et entre Chlef et Relizane, par l’ouest.

Les dirigeants de la Wilaya IV refusent de tirer sur des compagnons d’armes. Ils publient un communiqué expliquant leur position, font cesser les combats. Ils sont d’autant plus gênés que nombre de leurs anciens compagnons leur sont envoyés en émissaire, agissant pour un groupe ou l’autre. Ainsi, le colonel Sadek Dehilès, ancien chef de Wilaya, le commandant Omar Oussedik, le Commandant Azzeddine, le Commandant Moussa Charef, les capitaines Ali Lounissi et Boualem Oussedik, qui se trouvaient à l’extérieur, sont favorables au GPRA dirigé par Benyoucef Benkhedda. De leur côté, Rabah Bitat, membre du groupe des six, premier responsable de la Wilaya IV le 1er novembre 1954, Ahmed Bouchaïb, membre des 22, adjoint de Rabah Bitat,  Amar Ouamrane, premier responsable de la Wilaya IV avec le grade officiel de colonel au lendemain du congrès de la Soummam, et Ahmed Bencherif travaillent pour le groupe de Tlemcen.

Les dirigeants de la Wilaya IV restés à l'intérieur vivent encore au milieu de leurs troupes et du peuple. Ils sont fortement marqués par cette situation, et restent très éloignés des intrigues de l'extérieur. Ils découvrent, avec effarement, ce qu'ils ne faisaient que soupçonner: ceux de l'extérieur sont prêts à tirer sur des compagnons d'armes si la route du pouvoir doit passer par là. Ils tentent de calmer le jeu, refusent de se joindre à un groupe contre un  autre. Mais cette attitude de sagesse ne fait qu'aggraver leur situation, car les autres groupes les mettent en accusation, leur reprochant de ne pas s'engager dans le bras de fer alors en cours.

La Wilaya IV se contente de prôner la concertation, de prendre le peuple à témoin, de s'accrocher aux institutions existantes, pour éviter des crises qui peuvent mener à la guerre civile, comme le montrent différents documents et déclarations. 

Lire également

Le communiqué du 26 août 1962, réponse à Khider