La Wilaya IV            الولاية الرابعة التاريخية

 

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Les affaires de la IV

 

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Documents

 

- Objectifs révolutionnaires,

in El-Moudjahid, août 1957

- Hassan IV, in Jeune Afrique, 1962

- Massu, Le Torrent et la digue (extraits)

- La vie en Wilaya IV

- Bougara: une plume subtile

 

 

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Alger a fait partie de la Wilaya IV par intermittence. Dans l’organigramme décidé lors du déclenchement de la guerre de libération, la capitale était intégrée à la Wilaya IV, et son PC y était installé. Grâce à la densité démographique et aux mouvements incessants de populations, Alger était un carrefour idéal pour la communication, les rencontres et les réunions. C’était aussi une place forte pour le financement du FLN-ALN.

Alger et la Wilaya IV

La présence de nombreux militants d’anciens partis, de la plupart des universitaires de l’époque renforçait sa position. C’était un lieu propice aussi pour négocier l’adhésion au FLN des anciens dirigeants de partis, comme ce fut le cas pour ceux du MTLD, du Parti Communiste et de l’UDMA. Mais cette position s’est effritée avec le temps, à mesure que l’action armée s’imposait comme premier recours.

Rabah Bitat, premier chef de la Wilaya IV, a été arrêté à Alger en mars 1955. Cela n’empêchait pas les autres dirigeants d’y rester ou de s’y rendre souvent, comme Abane Ramdane, Larbi Ben M’Hidi et d’autres.

Le congrès de la Soummam décidait d’ériger Alger en Zone Autonome. Le Comité de coordination et d’exécution, organisme dirigeant de la révolution, issu créé également lors du congrès de la Soummam, s’installait à Alger pour quelques mois.

La conjoncture politique de l’époque allait mettre la Zone Autonome en première ligne. La grève des sept jours, décidée pour appuyer la demande d’inscription de la question algérienne à l’ONU, allait déclencher ce qu’on devait appeler la bataille d’Alger : des milliers de parachutistes contre quelques dizaines de fidaiyine.

La grève fut un succès, mais les conséquences très dures pour Alger. Elle perdait l’essentiel de ses réseaux, ainsi que les principales figures qui ont symbolisé cette période, comme Ali La Pointe et Hassiba Benbouali, tués dans une maison de la Haute Casbah par le dynamitage de la maison où ils s’étaient cachés, en refusant de se rendre. Des milliers de personnes furent arrêtées, et d’autres trouvèrent refuge dans les Wilaya IV ou III.

Larbi Ben M’Hidi était à son tour arrêté le 23 février et assassiné début mars. Les autres membres de la direction décidèrent de quitter Alger le 27 février. Krim Belkacem et Benkhedda se rendirent à l’extérieur à travers la frontière tunisienne, Abane Ramdane et Saad Dahlab à travers la frontière marocaine, alors que le congrès de la Soummam avait énoncé le principe de la primauté de l’intérieur sur l’extérieur.

En décembre 1957, une rencontre eut lieu entre  Omar Oussedik, émissaire de Si M’Hamed Bougara, et le Colonel Amirouche, chef de la Wilaya III, pour tenter de réorganiser Alger. La mission en fut confiée à la Wilaya III, la Wilaya IV se chargeant d’y contribuer par quelques cadres connaissant Alger. La missiobn fut confiée à Khelifa Boukhalfa, Mohamed Seghir Saïdani et Ahmed Chicha. Ils jetèrent les bases d’une nouvelle organisation, avant de tomber. Khelifa Boukhalfa fut tué près du Sacré Cœur, Chicha à Chéraga, et Mohamed Seghir fut arrêté.

Pour combler le vie politique qui semblait dominer Alger, Ahmed Fekhar, responsable politique de Médéa, fut à son tour envoyé à Alger en mai 1958. Il fut à son tour arrêté.

Les réseaux existant à Alger se trouvaient livrés à eux-mêmes, en l’absence d’une coordination efficiente. La Wilaya IV décidait de mettre la pression dans les zones proches d’Alger relevant de son territoire. Sehaoula, Zéralda, Chéraga, Aïn-Benian furent ainsi choisis comme théâtre d’opération pour diminuer la pression sur Alger. Au cœur de la capitale, Boualem Kerras fut abattu rue de la Lyre, à La Casbah, par un commando de la zone une en mai 58. Le chef de la zone une, Boualem Cherchali, fut tué à Sehaoula au cours d’une opération.

Ce n’est qu’en 1960 que la Wilaya IV fut de nouveau chargée officiellement de prendre en charge l’organisation du FLN-ALN à Alger.

Le travail fut laborieux. Il finit cependant par  porter ses fruits, bien que très difficilement. La Wilaya IV put ainsi  mettre sur pied des réseaux qui contribuèrent à l’organisation des manifestations en 1960 et 1961. Un officier de la Wilaya IV fut tué lors des manifestations de décembre 1960. Les réseaux urbains se chargèrent aussi de réorganiser les collectes de fonds, de structurer la ville, et de mettre sur pied un service de propagande devenu très efficace.

Ceci se faisait sans moyens ni logistique, encore moins de directives politiques précises de l’extérieur, la direction de la révolution étant à l’époque totalement paralysée par la crise entre l’état-major et le GPRA. La direction se situait déjà dans la perspective de l’indépendance et de la course au pouvoir qui s’en suivrait. Elle décida d’ailleurs de nouveau de soustraire Alger à la Wilaya IV, en érigeant de nouveau la capitale en Zone Autonome, et en envoyant des hommes la contrôler.