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Le
Comité Révolutionnaire pour l’Unité et l’Action (CRUA) est né début
1953, et tenu sa première réunion en mars, selon les témoignages
convergents de participants et d’historiens. Ce groupe réunissait les
partisans du passage à la lutte armée, pour la plupart des anciens de
l’Organisation Secrète (OS), dont certains vivaient depuis des années
dans la clandestinité. Ce courant, composé de militants jeunes de l’époque,
rejetaient la lutte d’appareils qui opposait, au sein du MTLD, Messali
Hadj et les membres du Comité central.
Le
CRUA a notamment fixé la date du déclenchement de la révolution, fixée
pour le 1er novembre 1954. La date a été retenue
au cours d'une réunion tenue à Alger par
cinq des membres du CRUA, auxquels s’était joint Krim Belkacem.
Initialement,
le CRUA avait pour objectif de ''lancer un mouvement d'opinion capable
de ressouder la base militante » du MTLD. La réunion constitutive
s'est déroulée à la Medersa ''Er-Rachad'', située à l’actuelle
place Ali Ammar, à Alger.
Face
aux divisions du MTLD, qui tient en 1953 un congrès à Hornu, en
Belgique, sous la direction de Messali Hadj, et un autre à Alger
organisé par les centralistes, le CRUA se radicalise et considère que
le passage à la lutte armée est irréversible. Il la considère comme
une priorité.
D'anciens
membres de l'OS sont contactés notamment par Mohamed boudiaf. Une autre
réunion du CRUA se tient en juin 1954, à Clos
Salembier (El-Madania) au domicile de Liès Derriche. Elle arrête des décisions
dont les retombées sont d’une
ampleur exceptionnelle. C’est la célèbre réunion des 22.
Le
CRUA choisit le sigle Front de Libération Nationale (FLN), et se dote
d’une direction, composée de Didouche Mourad, Mohamed Boudiaf, Mustapha
Benboulaid, Larbi Ben M'hidi, Rabah Bitat, et un représentant de la
Kabylie, Krim Belkacem.
Les
membres du CRUA disposent de peu de moyens, et ne veulent pas
s’embarrasser de structures lourdes et difficiles à gérer. Il décide
de diviser le pays en cinq grandes régions, de donner une large
autonomie aux chefs de région pour préparer et lancer la lutte armée.
Il prépare la déclaration du 1er novembre, confiée à
Mohamed Boudiaf qui se rend au Caire où se trouve une délégation
comprenant notamment Ahmed Ben Bella et Hocine Aït-Ahmed. On se donne
rendez-vous pour l’année suivante en vue de faire le bilan et d’améliorer
l’organisation. Ce sera le congrès de la Soummam, deux ans plus tard.
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Les
21 membres du CRUA sont:
Badji
Mokhtar
Othmane
Belouizdad
Benabdelmalek
Ramdane
Benmostefa
Benaouda
Mustapha Benboulaid
Larbi Ben
M'hidi
Lakhdar
Bentobal
Rabah
Bitat
Zoubir
Bouadjadj
Bouali Slimane
Ahmed
Bouchaib
Mohamed
Boudiaf
Souidani
Boudjemaa
Abdelhafidh
Boussouf
Didouche
Mourad
Abdesselam
Habachi
Abdelkader
Laamoudi
Mohamed
Mechati
Mohamed
Merzoughi
Zighoud
Youcef
Mellah.
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Le
CRUA a divisé l'Algérie en cinq "zones" militaires. Le congrès de
la Soummam a transformé la zone en wilaya.
Il
a aussi désigné les cinq premiers responsables des wilayas. Ce
sont :
-
Mustapha Benboulaïd, wilaya I, Aurès
-
Zighout Youcef, wilaya 2, Nord Constantinois
-
Krim Belkacem, Kabylie
-
Rabah Bitat, wilaya IV, centre
-
Larbi
Ben M’Hidi, wilaya V, ouest.
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